Lettre d'amour à mon Ivresse
A mon alcoolisme,
Ce soir est un soir comme les autres, mon horloge pose son aiguille sur le 19. L’heure convenue en général pour l’arrivé sur la table des spiritueux et autres boissons qui viennent cueillir mon ivresse dans une douceur apocalyptique. Mon sang qui semblait vierge, se tache maintenant d’une ébriété relaxante. Le premier verre sonne comme une délivrance, non pas que le moment soit particulièrement attendu, mais le bourbon qui s’écoule dans ma gorge remplis mon corps d’un bonheur insouciant et irraisonnable. Très vite, les gorgés s’amplifient. Comme un hypoglycémique en manque de sucre, je suis en manque d’alcool.
Rapidement, l’étrange grimace que j’avais pu avoir au début s’estompe, pour laisser place a un sourire invisible en apparence. Mon esprit se désinhibe. Avec l’alcool, chaque acte que nous aurions pu trouver honteux en d’autres circonstance, ne deviens que pur moment de plaisir. Si le ridicule tuait, l’alcool nous aurait bien vite enterrés. Les mortels se transforment en immortels le temps de quelques verres, d’une soirée, d’un week-end. Malheureusement, je ne fais pas partie de ces gens la.
Je ne bois plus uniquement le temps d’une soirée. Je bois chaque soir. Un verre, deux, puis trois. Sans vraiment savoir pourquoi, seul, dans ma chambre, je m’emplis d’un sentiment de puissance et d’indifférence envers ce qui m’entoure. La musique est mon seul compagnon, et je vis avec elle des heures de tortures plaisantes. Parce que la compréhension que j’ai de ce monde est bien trop insignifiante, parce que ce monde me grise, je préfère l’ignorer à ma façon.
J’oublie la notion de temps, je ne pense à rien. Rien d’autres qu’a mes musiques. Chaque note sonne comme une libération, chaque riff me rapproche un peux plus du paradis, malheureusement, l’alcool me tiens enchainer a cet enfer, me maintiens éloigné d’une rédemption
Pouvez-vous m’aider ? Mon cri tourmenté se perd dans ma chambre, vide. Je continue à boire, sans me rappeler pourquoi je bois, je continue difficilement à écrire ces quelques lignes. La musique continue a tourné, sans personne d’autres que moi pour l’écouter, les notes se perdent dans l’oublie. C’est justement ce que j’affectionne dans mon ivresse. La solitude et la musique. Le pouvez-vous ?
Je ne bois pas pour oublier. Je bois pour oublier que je ne veux pas m’en souvenir